Certains établissements n’exigent plus que les enfants retournent à l’école, les après-midis, pour les cours de renforcement. Chaque école s’adapte à sa façon à cette donne sécuritaire.
Au Lycée de la Dignité de Ngagara, les élèves ont refusé de revenir les après-midis pour les cours de renforcement. Un des élèves explique que leur décision a été motivé par le fait que certains d’entre eux ont passé des jours sans pouvoir rentrer chez eux à cause de l’insécurité qui régnait dans leur cité. En outre, c’est souvent vers la fin de la journée que des crépitements d’armes se font entendre. Ils ont opté pour la prudence par peur d’être fauché par une balle perdue, surtout que la plupart des élèves rentrent à pied. Ils ont demandé aux autorités de leur école d’interrompre ces cours jusqu’à ce que la situation sécuritaire s’améliore. Les autorités de cette école viennent de décider que ces cours auront lieu les samedis.
Même situation au Lycée Municipal de Cibitoke. Hormis le fait que les élèves, par solidarité avec un de leur camarade porté disparu, ont refusé de suivre les cours durant deux jours. Dans un autre établissement, ils ont décidé d’ajouter une heure chaque jour pour éviter que les enfants reviennent dans l’après-midi. Les cours de la journée se terminent donc à 14h.
«En aucun cas, ces cours ne doivent être supprimés»
Quant aux écoles privées, leurs responsables ont opté pour une nouvelle programmation de ces cours. A l’école Michel Archange et Ecole Saint Paul, situées au centre-ville, une réorganisation de ces cours a été effectuée. « Nous avons décidé qu’ils étudieront les samedis pour rattraper ces heures des après-midis sacrifiées », explique le directeur de l’école St Paul. Notons que dans certaines écoles, notamment, le Lycée Municipal de Gikungu et le Lycée du Saint Esprit, les élèves reviennent les après-midis.
Ces cours consistent à faire retourner les enfants à l’école, souvent les jours impairs, pour des séances de renforcement dans les lycées. Les enfants et les enseignants reviennent sur les sous chapitres mal assimilés, les élèves ont l’opportunité de poser des questions et font des exercices d’application. « Ces cours avaient porté des fruits car le taux d’échec scolaire a sensiblement baissé. En aucun cas, ils ne doivent être supprimés », dixit un syndicaliste.