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Les positions policières, source d’insécurité ?

Installées dans les enceintes de certains établissements scolaires, les positions policières gênent certains parents et lycéens. La police se veut rassurante.

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Les écoliers de l’ECOFO Nyakabiga jouent en présence de policiers.

Les écoliers de l’ECOFO Nyakabiga jouent en présence de policiers.

« La présence des policiers nous gêne quand nous sommes en train de suivre les cours, » se lamente un élève du Lycée Municipal Musaga, faisant référence à l’incident qui s’est produit lundi dernier à cet établissement. Il indique qu’un groupe de policiers lourdement armé s’est introduit dans les enceintes de cette école à la recherche d’un de leurs camarades. « Grâce à la solidarité des élèves, ces policiers sont rentrés bredouille. »

Un parent rencontré à cet établissement ne sait plus à quel saint se vouer : « Nous n’avions pas d’autres choix, ils doivent venir à l’école, même si les choses peuvent changer d’un moment à l’autre. »

De plus, fait-il remarquer, la zone Musaga est souvent quadrillée par des policiers qui font des fouilles-perquisitions dans des maisons situées près de cette école. « Nous ne pouvons pas rester tranquilles car, ces derniers jours, ils sont les cibles des attaques à la grenade. Donc, nos enfants peuvent être touchés. »

Théoneste Nzeyimana, directeur du Lycée Municipal Musaga, fait savoir que les policiers, qui passent les nuits à cet établissement doivent quitter les lieux dès le matin. « Ils ne causent aucun problème particulier. »

La police et les écoles se concertent

A l’école fondamentale du jardin Public Nyakabiga, il y a une position policière. « Nous nous sommes habitués à eux, », lance un écolier, tout en saluant une policière.

« Il peut arriver qu’un élève injurie un policier et, dans ce cas, la direction prend des sanctions. Mais les élèves se sont habitués à leur présence », dixit Nociate Nsabimana, directrice de l’ECOFO Jardin Public Nyakabiga.

Au Lycée Saint Albert situé en zone Ngagara quartier 6, il y a une position policière installée avant le déclenchement de la crise en avril dernier. Les élèves affirment qu’ils ne voient aucun inconvénient de suivre les cours en leur présence.

Le Lycée Municipal Cibitoke a fermé ses portes pour trois jours, depuis mardi dernier. Parmi les revendications des élèves, le départ de la position policière de ce lycée.

Hormis le cas du Lycée Municipal Cibitoke, qui peut être le fruit d’une manipulation, selon Pierre Nkurikiye, porte-parole adjoint de la police, aucun cas n’est signalé prouvant que la police est une source d’insécurité dans des établissements scolaires. «Les élèves ne sont pas plus visés que certaines autorités. »

Il note que les positions policières se mettent en place suivant les différentes consultations avec les autorités compétentes.


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