Les étudiants du département de Technologies d’Informations et de Communications (TICs) Bac3 sont sommés de vider les résidences universitaires pour avoir terminé leur licence. Ces derniers réclament le second cycle en master.
« Un délai de deux jours vous est octroyé pour vider les lieux à défaut de quoi une amende de 1000 Fbu par jour commencera à courir à partir du 5 mars 2016 », tel est le message du dernier avertissement de la lettre que le directeur adjoint chargé de l’encadrement civique et de la sécurité de l’UB, a adressé aux étudiants en TICs Bac3.
En brandissant le décret présidentiel n0 100/29 du 19 février 2009 portant création de ce département et l’ordonnance ministériel n0 610/890 du 18 mars 2009, les lauréats du Bac3 en TICs soutiennent qu’ils ont le droit de vivre dans les résidences universitaires. Pendant la période de leur formation, soit trois ans pour la licence et deux ans pour le master.
Ils disent n’avoir jamais vu un autre décret ou ordonnance annulant les deux documents précédents. Pour eux, c’est incompréhensible qu’ils soient expulsés du campus Kiriri vu que les quatre salles d’informatique, le laboratoire de télécommunications et les ressources humaines sont disponibles.
Ces étudiants précisent qu’ils ont adressé une lettre au recteur de l’Université sollicitant l’enrôlement en master, en vain.
« Pas de bourse, pas de logement »
OPC1 Célestin Nibona-Bonansize, le directeur adjoint chargé de l’encadrement civique et de la sécurité de l’UB, n’y va pas par quatre chemins: « Ces étudiants doivent céder la place aux autres vu que la capacité d’accueil est toujours limitée dans ces résidences », assure-t-il, avant d’expliquer : « Ils ont terminé la 3ème année du baccalauréat et donc, ils ne sont plus ni restaurés ni logés par l’Université du Burundi. » Et d’insister : « Pas de bourse, pas de logement »
Ainsi, poursuit-il, les récalcitrants à cette mesure recevront une attestation de non redevabilité après décharge de l’amende. En cas de refus, il prévient que d’autres mesures sécuritaires seront prises.
Gaspard Banyankimbona, recteur de l’Université du Burundi, demande à ces étudiants de différencier les aspects académiques des aspects sociaux de la formation. « Ils sont régis par le nouveau système Baccalauréat-Master-Doctorat qui date de 2012, mais l’accès au programme de master n’est plus accessible. »
M. Banyankimbona souligne que l’UB dispose de peu de moyens pour dispenser le second cycle en master des TICs. « Ils seront obligés de sortir de gré ou de force. Le mieux serait qu’ils retirent à temps leurs diplômes », conclut-il.