A quelques mois de la fin de l’année, les finalistes de l’ECOFO ne savent pas sur quel pied danser : les cours du « test national » ne sont pas encore annoncés.
Les élèves de la 9ème année ne savent plus à quel saint se vouer. Les cours qui feront l’objet de leur examen « national ». « Nous essayons de réviser tous les cours mais la concentration n’est pas du tout rassurante parce que les cours du « test national » ne sont pas encore annoncés», s’indigne un élève de la 9ème année au Lycée Municipal de Kibenga.
De plus, la plupart d’entre eux ne savent pas si les notes obtenues en classe seront aussi prises en considération. « Nous avons peur d’échouer car nous n’aurons pas suffisamment de temps pour réviser les cours de l’examen, s’ils venaient à être annoncés», craint un autre élève.
Même constat à l’ECOFO Musaga I. Les lauréats parlent d’un manque criant des livres et des exercices servant de préparations « les épreuves types » de ce test. «Nous essayons de faire de notre mieux mais vu que nous ne savons pas les cours qui feront l’objet de l’examen, nous ne pouvons pas nous concentrer pour autant».
Pendant les vacances, la plupart de ces lauréats ont fait des cours de renforcement. Ce qui est jugé de trop par certains parents. « Nos enfants ont fait des séances de renforcement de tous les cours excepté le swahili et le kirundi. Cela est pour les surcharger et les désorienter. Ils devraient savoir les cours qu’ils vont passer à l’examen afin qu’ils se concentrent davantage.»
Il va même loin en accusant le gouvernement d’utiliser un système de tâtonnement : «C’est incompréhensible que le ministère de l’éducation ne se soit pas encore prononcé sur ce cas». Pour lui, au lieu de faire des têtes bien faites, le gouvernement préfère faire de leurs enfants des têtes bien pleines.
Réviser tout pour éviter des échecs
Les enseignants de l’ECOFO avouent que les programmes conçus pour ce système sont très vastes. « Il est difficile d’en finir avec ces programmes avant la fin de l’année. S’ils sont bien dispensés», confesse un enseignant de Lycée Municipal Gikungu. Et d’ajouter : «Si le ministère ne se prononce pas à temps sur les cours de l’examen, le taux de réussite sera moins satisfaisant».
Pourtant, ceux de l’intérieur du pays s’y mettent déjà. « Nos lauréats ont déjà fait un test d’évaluation provincial sur tous les cours sauf celui de l’art. Nous espérons qu’ils vont réussir, vu qu’ils sont déjà habitués », espère un enseignant de la 9ème au Lycée Muzinda à Bubanza.
Jeanne Ndikumwami, directrice de l’ECOFO Jabe I fait savoir que même si les lauréats de la 9ème ne savent pas encore les cours qui feront partie de l’examen et ils sont déjà informés qu’ils doivent réviser tous les cours pour se préparer en connaissance de cause.
Et d’éclaircir : «Ils ont fait des cours de renforcement pendant les vacances et vont continuer les week-ends pour les quatre cours (langues, entrepreneuriat, les sciences et la technologie) excepté celui de l’art».
Juma Edouard, porte-parole du ministère de l’Education, l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a indiqué que le ministère est au courant de cet obstacle. «Mais il faut attendre car le dossier est au niveau du gouvernement. Ces lauréats le sauront très prochainement», a-t-il rassuré.